Nouvel environnement et
revue savante
Une transition
Une transition
La question centrale c'est de savoir
comment s'opérera la transition. Un ensemble de conditions
sociales, institutionnelles, culturelles et techniques doivent
être prises en considération.
Par exemple, la simultanéité des
deux supports, papier et électronique, est une contrainte
avec laquelle on devra souvent composer. À la lumière des
expériences locales et étrangères, la transition des revues
imprimées, déjà bien établies, passe par le maintien dans
la publication, la diffusion et la conservation des supports
papier et électronique. Il appartient aux divers acteurs gravitant
autour des revues de déterminer la durée de cette période,
si tant est que nous devions assister à la disparition du
papier.
De là, se pose la question de la
finalité qui motive, aux plans institutionnel et intellectuel,
l'adoption d'une version électronique de la revue. On peut
esquisser deux cas de figure.
D'un côté, l'accroissement de la
diffusion est la motivation principale. Cette motivation,
qui n'est pas absente dans l'autre cas de figure, a nettement
préséance sur d'autres dimensions. L'accent mis sur la diffusion
peut être inspirée, par exemple, par la vision concernant
l'intérêt de l'électronique dans la communication scientifique,
ou par la rareté de ressources disponibles en expertise ou
en équipement, ou encore par la volonté d'étaler dans le temps
la transition, en ne modifiant pas, au moins provisoirement,
la façon de produire la revue.
D'un autre côté, l'électronique
est perçue à travers les possibilités offertes, tout autant
pour la production que pour la diffusion de la revue et l'action
est menée sur ces deux volets simultanément. L'introduction
de l'électronique, dans le processus même de la publication
de la revue, contribue à faire en sorte que la version électronique
soit conçue comme la version première, tout autant par les
auteurs, que par les éditeurs et par les lecteurs.
Entre ces deux cas de figure, on
peut imaginer plusieurs scénarios et différentes façons de
faire. Pour les fins de ce document, nous mettrons l'accent
sur la chaîne de traitement XML-intégrée, qui assure une transition
maîtrisée à la fois des processus de publication et de diffusion,
et qui offre les meilleures garanties pour la préservation
des documents. Cette chaîne réunit, de plus, les conditions
pour favoriser le passage à la version électronique comme
version première de la revue. Que la chaîne XML-intégrée puisse
être perçue comme un scénario optimal, ne doit pas conduire
à sous-estimer d'autres façons de faire ; c'est pour cette
raison que nous allons considérer trois autres avenues, allant
de la seule diffusion d'une version électronique - qui est
une duplication de la version papier -, jusqu'à une version
en langage structurée, qui conserve, en parallèle, une chaîne
de traitement pour le papier.
L'introduction de la publication
électronique a nécessairement des implications pour les revues,
notamment, en ce qui concerne le travail éditorial et de préparation
de la copie. Dans tous les cas, la responsabilité éditoriale
reste tout aussi entière : les équipes de revues poursuivent
les mêmes activités éditoriales et ont la charge de livrer
aux responsables de la publication une copie, dont le contenu
est prêt à publier. L'impact le plus significatif pour l'équipe
se manifesterait par l'adaptation des procédures de travail
et par l'acquisition d'une formation assez légère. Par ailleurs,
il faut pouvoir s'assurer que les revues possèdent des équipements
informatiques de bon niveau pour exécuter les tâches attendues.
Ces deux volets, formation et acquisition d'équipement, ont
une incidence financière dont il faut tenir compte. On retrouve
cette préoccupation dans plusieurs projets de publication
électronique ; on peut citer, à titre d'exemple, J-Stage :
Electronic Journal Publication & Dissemination Center
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Mise à jour : vendredi
23 février 2001
Droits d'auteur réservés Guylaine Beaudry /
Gérard Boismenu - février 2001
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